Fête des Morts 2025 : Sonriendo los Huesos + Tzompantli
- art+art Galerie

- 10 oct.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 oct.
du 21 octobre au 02 novembre 2025

Cet artiste mexicain présente le traditionnel et respecté thème de la dama blanca qui, dans ses œuvres atteint une expression intense et très personnelle. Carlos nous propose avec plusieurs alternatives, différentes façons de se référer à l'au-delà. Le thème de la mort est-il si fort que l'œuvre se développe hors du plan de la gravure pour donner l'impression que la silhouette est sur scène? Ou le traitement de l'artiste est-il si magistral qu'il nous fait oublier qu'il s'agit d'une impression à plat et nous fait percevoir les traits et expressions comme des volumes?
La tradition mexicaine de célébrer la mort est ancestrale et préservée dans toute la République. Chaque année la mort célèbre la vie en rendant visite aux ''muertitos'' du cimetière, en les nourrissant, en les célébrant et même en leur faisant des autels dans les maisons, dédiés chaque année à une personne différente, en leur écrivant des poèmes ou en découvrant que l'amour reste aussi vivant que l'absence de l'être aimé lui-même.

L'œuvre de Carlos Castañeda est un modèle discursif qui inclus dans sa pratique une dose d'humour et de tragédie. De fait, le discursif n'est pas la répétition figée d'un modèle mais le développement des variantes. On pourrait penser qu'en disant crâne toutes les formes sont identiques ou similaires, mais ce n'est pas le cas. Chaque crâne est une unité, une personnalité, une entité. C'est ce que nous présente cet artiste dans ses gravures.
Carlos Castañeda produit des reliefs de réalisme magique dans ses gravures. Ses personnages ne sont ni statiques, ni apathiques, ni passifs. Ils se meuvent dans l'espace profond, obscur et incertain, évocateur des gravures de Goya - ce grand des grands - qui dans les derniers moments de sa vie acheta la ''Quinta del sordo'', y vécut et y a peint des fresques troublantes. Pourquoi Carlos Castañeda se caractérise-t-il ici dans sa propre version du réalisme magique ? Parce que le réalisme magique a des éléments de la réalité et de la fiction comme on l'observe dans ses gravures. La mort est réelle. Le jeu des formes, les contrastes de lumières et d'ombres, de lignes, tâches et contorsions le sont aussi, mais ils proviennent de l'imaginaire de l'artiste.
Graciela Kartofel


Pour célébrer cette fête des morts 2025 et accompagner l'exposition de Carlos Castañeda, nous revenons aux sources de l`autel des morts que nous connaissons aujourd`hui, le TZOMPANTLI.
Cette installation de joyeux cranes est réalisée avec la technique artisanale mexicaine de l'HOJALATA.
Un travail sur métal totalement manuel, réalisé lors d'une résidence dans l'Atelier du maitre Ricardo Santiago dans la ville de Oaxaca au Mexique en mars 2025 par Marc Fillon.

Tzompantli
Depuis l'époque préhispanique, les Mexicains utilisaient des autels pour rendre hommage aux dieux.
Les crânes de guerriers vaincus, des victimes sacrificielles et même des équipes de jeu de balle vaincues étaient exposés à des fins rituelles et triomphales.
Ces autels étaient appelés « tzompantli », un terme dérivé des mots nahuatl (la langue des Aztèques) « tzontli », signifiant « tête » ou « crâne » et « pantli », signifiant « rangée ». tzompantli signifie donc « rangée de crânes», « autel de crânes ».
Ces offrandes sont entrées dans l'histoire, mais ont directement influencé les autels que nous connaissons aujourd'hui, où des crânes en sucre et en argile sont utilisés fréquemment sur les autels de la Fête des Morts.
Carlos Castañeda

Diplômée en Arts Visuels. Il a exposé dans plus de vingt expositions individuelles et collectives dans des pays comme la Croatie, l'Italie, Cuba, Bulgaria, l'Espagne, les États-Unis, la France et le Mexique.
Son travail a été digne de prix nationaux et internationaux tels que le XVe Concours National de Gravure « José Guadalupe Posada », Aguascalientes (2007) ; XIIIe Biennale nationale de dessin et d'estampes « Diego Rivera », Guanajuato (2008) ; V Biennale Nationale des Arts Graphiques « Shinsaburo Takeda », Oaxaca (2010 et 2016) Culture et Arts (FONCA) en 2011 entre autres.
Il a créé des œuvres dans divers ateliers graphiques tels que le Musée de l'Imprimerie, à Nantes, France ; « Muséogravure » du Musée Manuel Felguérez, Zacatecas ; Ancien couvent des Jésuites de Pátzcuaro, Michoacán ; Atelier de gravure et lithographie « José Guadalupe Posada », Atelier Galería Escárcega, Aguascalientes et « La Chicarra », Oaxaca.
Dans le cadre de la Fête des Morts 2025

Sonriendo los huesos
Gravures de Carlos Castañeda
Hommage a José Guadalupe Posada
+
Tzompantli
Racine de l'autel des morts
Réalisé par Marc Fillon
Vernissage
21 octobre à partir de 19h
Exposition
du 21 octobre au 02 novembre 2025
du mardi au dimanche de 15h à 20h
---
Ateliers
« Nichos » par Ruth Morelos
Viens créer ton autel du Jour des Morts en miniature !
Dans une jolie boîte “nicho” décorée, avec des éléments en céramique miniatures.
Découvre la signification de cette tradition mexicaine et réalise ton propre mini autel avec l’artiste Ruth Morelos.
Matériel inclus
Prix : 35€
Places limitées, réservations : https://tinyurl.com/Atelierfetedesmorts
25 octobre 2025 à 19h
---
Atelier de broderie traditionnelle mexicaine inspiré de la Fête des Morts.
Venez broder une tête de mort avec des points traditionnels de la broderie mexicaine.
Personnalisez votre calavera en y ajoutant des fleurs brodées et/ou un petit milagrito (ex voto).
Durée de l’atelier : 2h30
Prix : 45 € PP - Matériels compris et apéro dinatoire
COMPLET
29 octobre 2025 à 19h
---
art+art Galerie
28 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris




Commentaires