Fêtes de Morts 2024 chez art+art Galerie
- art+art Galerie
- 14 oct. 2024
- 5 min de lecture
Exposition + Cinéma + Danse

A l’occasion de cette 22ème édition de la FÊTE DES MORTS À PARIS, Nadeishda et art+art Galerie vous invite à découvrir le travail de deux photographes : Agustín Víctor Casasola (1874-1938) et Hugo Brehme (1882-1954).
Grace aux archives conservées par Casasola Photography, nous vous présentons une sélection de photographies qui raconte la relation étroite et symbiotique qu’entretien le peuple Mexicain avec la mort.

Depuis des temps immémoriaux, la figure de la mort est présente dans les cérémonies préhispaniques, dans les codex et les objets. Des autels et des temples lui ont été dédiés et des hommages lui ont été rendus. C’est une culture de la mort unique dans le monde.
Ces témoignages photographiques de Casasola et Brehme nous donnent à voir des images tout aussi tendres que brutales sur le rapport des Mexicains à la mort. Des images qui racontent différentes histoires et événements, qui nous font voyager dans le passé et découvrir des visages, des lieux et des coutumes faisant partie intégrante de l’histoire du Mexique.
Un Regard sur la Mort Mexicaine + La Mort Que Nous Portons
du 22 octobre au 03 novembre 2024
Vernissage
Vendredi 25 octobre | 19h
Entrée Libre
art+art Galerie
28, rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
Casasola Photography
Fondée en 1973, c'est la première entreprise au Mexique dont le produit principal est la photographie historique. Créé à partir du fond photographique d’Agustín Víctor Casasola (Mexico 1874-1938) et enrichi du précieux témoignage d’Hugo Brehme (1882-1954), célèbre photographe allemand arrivé au Mexique vers 1905.
Au fil des années, des expositions ont été présentées au Mexique et à l'étranger, notamment aux États-Unis, Canada et pays Européens (Espagne, France et Finlande).
Casasola Photography a également participé à d'innombrables publications, encyclopédies, livres d'histoire, journaux et magazines du monde entier.
Agenda Fête des Morts 2024 chez art+art Galerie
Fête du cinéma | 26 oct | 19h
Une sélection d'œuvresréalisées par divers cinéastes, locaux et internationaux,lors des différentes éditions du LAB KINO ROOM, organisé dans les villes de León et Guanajuato,sous la direction de Luxo Studio et Cine Colectivo.
Places limitées
Entrée libre sur réservation
Fête de la danse | 02 nov | 10h
Atelier « Danse Contact - Improvisation
Par Amanda Morales avec Melissa Catillo (Jalisco, Mexico)
Places limitées
Entrée libre sur réservation
Fête de la danse | 02 nov | 19h et 20h
Chorégraphie
« Yo que vengo de allá »
par Versus Teatro - Danza
• 19h00 Première séance
• 20h00 Deuxième séance
Prix 10 €
Places limitées
Réserver par mail
Biographies
AGUSTÍN VÍCTOR CASASOLA VELASCO (MÉXICO, 1874-1938)
Né à Mexico le 28 juillet 1874, il a étudié dans diverses écoles.
Très jeune, il travailla dans les ateliers de graphisme et de reliure de l'époque.
À l'âge de 24 ans, en 1898 il débute comme photojournaliste pour les journaux El Globo, El Democrata et El Tiempo, où il publie des articles intéressants illustrés de ses photographies.
Ces plaques émulsionnées étaient ensuite utilisées au dos de lourds appareils photo montés sur des trépieds en bois, parfois en utilisant des sels magnésium qui une fois allumés, produisaient un flash qui illuminait le sujet.
L'image en négatif était sauvegardée et protégée de la lumière, jusqu'au développement qu'il effectuait en laboratoire ou qu’il imprimait en positif afin d’illustrer ses articles dans les journaux.
Lors des festivités du Centenaire de l'Indépendance du Mexique, le président Porfirio Díaz nomma Agustín Víctor Casasola pour assurer l'information graphique. Vers 1910, il rejoint les meilleurs photographes de l'époque comme Antonio Carrillo, Abraham Lupercio, Ezequiel Álvarez Tostado et Jerónimo Hernández entre autres. Ils intègrent comme photographes des agences étrangères aussi bien aux États-Unis qu’en Europe et collaborent ensemble.
Au cours de la première décennie du XXe siècle, Agustín V. Casasola, doté d'une grande vision, commença soigneusement ses archives photographiques personnelles. Il commença avec la production de négatifs sur des plaques de verre de 5 x 7 pouces qu'il conservait dans des caisses en bois recouvertes de feutre noir à l'intérieur afin de les protéger de la lumière.
Lorsque le mouvement armé éclate en novembre 1910, les journaux sont fermés et pillés et les agences d'information disparaissent. Agustín V. Casasola, compte tenu de l'importance des archives constituées et du risque de destruction, décida de les protéger personnellement ainsi que celles des autres photographes qui ont collaboré avec lui.
Avec beaucoup de courage et de professionnalisme et face à toutes sortes de risques, il se consacra pleinement au reportage graphique, voyageant en train ou à cheval, fréquentant des leadeurs comme Emiliano Zapata et Francisco Villa entre autres, se mêlant aux troupes et aux groupes armés pendant les combats.
Toutes ces informations graphiques illustraient des publications, souvent clandestines, diffusées également à l'étranger pour informer sur les événements.
Agustín V. Casasola s'est distingué par sa participation graphique tant au mandat démocratique de Francisco I. Madero, qu'aux événements malheureux du coup d'État, connu sous le nom de « La décennie tragique ».
Il a collaboré intensément vers 1917, en fournissant toutes les informations sur l’élaboration et la promulgation de notre Constitution Politique. Cette même année Rafael Alducin, fondateur du journal Excelsior, lui confia le service de correspondant afin d’enrichir l'image du journal avec son travail.
Il édite ensuite « Efemérides Ilustradas » où il présente les événements des deux premières décennies du XXe siècle. Le 30 mars 1938, il décède à Mexico, léguant un héritage historique pour le Mexique et le reste du monde.
HUGO BREHME WICK (ALLEMAGNE. 1882-1954)
Il est né en 1882 à Eisenach Turingen, en Allemagne. Depuis son enfance, il a exprimé son amour pour la photographie se consacrant à étudier dans son pays natal le plus avancé qui existe en Europe et à acquérir le meilleur équipement professionnel pour mener à bien son travail, avant de se lancer dans un long voyage en Afrique. Malheureusement, sur ce continent il a contracté le paludisme, à cause de ses problèmes de santé il ne pouvait plus exercer le travail qu'il souhaitait. Il a donc décidé de voyager en Amérique.
Il embarque et arrive au Panama en 1905. Il y installe, découvre et voyage à travers l'Amérique centrale, prenant ses premières photographies au canal de Panama, au Honduras, au Salvador et au Guatemala. Il poursuit son voyage vers le Mexique et la péninsule du Yucatan. Là, il a effectué d'intéressantes visites photographiques à travers les zones archéologiques, capturant avec son objectif les aspects les plus importants de la culture maya. En passant par le Chiapas, Tabasco, Oaxaca, il arrive à Veracruz où il est impressionné par sa végétation, sa faune et son archéologie. Il visita les villes, les zones de culture du café, vécut avec les indigènes, découvrit leurs coutumes, pour se laisser guider vers les forêts vierges, les paysages tropicaux, réalisant des expéditions de plusieurs semaines à pied ou à cheval.
Cette préférence pour le paysage l'a amené à faire de longs voyages vers les volcans Popocatépetl, Iztaccíhuatl et Pico de Orizaba, toujours accompagné des habitants locaux. Brehme a été captivé par la majesté et la tranquillité des gigantesques volcans, créant de véritables œuvres d'art photographique, laissant ainsi des témoignages de ces beaux lieux.
Voyageur infatigable, il poursuit son voyage à travers les États de la République Mexicaine, capturant avec son objectif toute la splendeur de l'architecture civile et religieuse, des monuments et des jardins, des coutumes mexicaines et des visages indigènes, toujours penchant vers la photographie de paysage, sa véritable passion.
En 1926, le livre México Pintoresco est publié en Allemagne où, en rassemblant des scènes exquises sur le paysage et le peuple mexicain, Hugo Brehme parvient à projeter une image authentique du Mexique. Ce travail a été largement accepté et reconnu au sein des médias photographiques européens et dans le monde en général pour son excellente qualité d'impression et son thème. Il a travaillé dur, avec discipline et patience, se consacrant à la prise et au traitement des négatifs et des photographies, en veillant jalousement à la conservation des archives. Vers les années 1940, il établit son studio de photographie dans la rue Gante à Mexico, où il poursuit sa carrière professionnelle.
Hugo Brehme a ainsi laissé un témoignage graphique de sa patrie d'adoption, le Mexique, où il est resté jusqu'à sa mort en 1954, laissant une archive qui constitue jusqu'à aujourd'hui l'histoire du Mexique.
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